Du 10 au 12 Octobre dernier, Ouagadougou a abrité la 1ère conférence internationale sur la technologie du biodigesteur sous le très haut patronage de Son Excellence Monsieur le Président du Faso, Roch Marc Christian KABORE et sous le parrainage du Président de la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Cette conférence initiée par le Gouvernement du Burkina Faso en collaboration avec l’Africa Biogaz Partnership Programme (ABPP) avait pour thème « l’Afrique à l’ère des changements climatiques».
En prélude à cet événement, le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Monsieur Sommanogo KOUTOU et celui de l’Energie, Monsieur Alpha Oumar DISSA ont échangé avec les femmes et hommes de média sur les enjeux de cette conférence au cours d’un déjeuner de presse le 5 Octobre 2017 sur la ferme de Monsieur Sylvain THIOMBIANO à Boassa.
Le Ministre KOUTOU a expliqué que l’objectif de la conférence était de parvenir, sur la base de l’expérience du Burkina Faso, à un consensus par lequel les Etats et les organisations interafricaines et internationales participant s’engagent à soutenir la mise en œuvre de programmes nationaux de dissémination de la technologie du biodigesteur.
Durant les trois jours qu’a duré la rencontre, les ministres et les experts venus du Benin, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, de la Guinée Bissau, de la Guinée Conakry, du Kenya, du Mali, du Niger, du Sénégal, du Tchad, du Togo, du Burkina Faso ainsi que les partenaires techniques et financiers ont travaillé sur l’optimisation des avantages de la technologie, sur les principaux axes des futurs programmes nationaux, leur coordination et sur la mobilisation des ressources et enfin sur la feuille de route de l’élaboration et la mise en œuvre effective des programmes nationaux.
La cérémonie officielle d’ouverture des travaux des experts qui est intervenue la 10 octobre 2017 a été présidée par Monsieur le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques en présence du Pr Filiga Michel Sawadogo, Commissaire du département chargé du développement humain qui représentait le Président de la Commission de l’UEMOA, parrain de la conférence. Les travaux des Experts qui ont duré du 10 au 11 octobre 2017 ont permis de proposer à l’appréciation des ministres la synthèse et les recommandations de leurs échanges.
Après les travaux en salles, les experts ont visité, dans l’après-midi du 11 octobre 2017, deux sites :
- la Ferme ZAGTOULI PLUS pour découvrir le biodigesteur et l’utilisation du gaz pour l’éclairage des poulaillers ainsi que le chauffage des poussins. Les participants ont également découvert les possibilités d’utilisation de l’effluent dans l’alimentation des porcs et de la volaille.
- et la Ferme TENKODOGO à Bassemyam : sur ce site, les participants ont pu apprécier les installations de la technologie et l’utilisation de l’effluent dans la pisciculture et la riziculture.
Le 12 octobre 2017, l’ouverture des travaux de la session ministérielle a été présidée par le Premier Ministre SEM KABA Tiéba. Dans son discours d’ouverture, ce dernier a rappelé « que la vulgarisation de la technologie du biodigesteur fait partie intégrante du PNDES. Le biodigesteur étant une source d’énergie propre, il contribue au bien-être des populations rurales. Il faut donc soutenir la vulgarisation du biodigesteur pour résoudre les problèmes de développement à la base.»
La cérémonie officielle de clôture de la conférence est intervenue dans l’après –midi du 12 octobre 2017. C’est en présence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, patron de la cérémonie que le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques du Burkina Faso, Monsieur Sommanogo KOUTOU a lu la Déclaration de Ouagadougou qui a été adoptée par la session ministérielle. La Déclaration de Ouagadougou lance un appel aux Etats pour :
- renforcer et mettre à l’échelle les résultats des programmes nationaux de biodigesteurs en cours d’exécution;
- élaborer et mettre en œuvre des programmes nationaux de biodigesteurs d’ici à la fin 2019 dans une approche basée sur la création d’un marché viable ;
- créer un environnement favorable à l’utilisation à grande échelle de la technologie du biodigesteur.
La Déclaration de Ouagadougou exhorte le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian Kaboré à « user de tout son leadership et de son engagement pour faire le plaidoyer auprès de ses pairs et des partenaires techniques et financiers en vue de la mise en œuvre effective des programmes nationaux de promotion de la technologie du biodigesteur et de leur structure de coordination ».
Dans son discours de clôture de la conférence, le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, a rassuré les délégations des différents pays de son engagement à œuvrer avec ses pairs à la promotion de la technologie du biodigesteur et à faciliter la construction de 40 000 biodigesteurs au Burkina Faso d’ici à la fin de son quinquennat en 2020. Car il a la conviction que «la technologie du biodigesteur a
démontré sa capacité à atteindre les objectifs de développement durable et à revitaliser leszones rurales. Une technologie que les pays sahéliens devraient exploiter pour adapter leur agriculture au changement climatique, réduire les émissions de gaz à effet de serre et renforcer leur capacité d’accès au financement climatique.»
La conférence s’est achevée par la remise de certificats de reconnaissance : à l’entreprise de construction de Biodigesteurs SAHEL VERT de DORI pour sa performance et à la meilleure cliente pour sa bonne utilisation du biodigesteur.
Un trophée représentant une miniature du modèle de biodigesteur Faso Bio-15 mis au point par l’équipe du PNB-BF a été remis par le Coordonnateur du Programme National de Biodigesteurs du Burkina Faso (PNB-BF) au Président du Faso pour son engagement en faveur de la promotion de la technologie du biodigesteur.
Rendez-vous a été pris en 2018 à Ouagadougou pour la tenue de la deuxième édition de la conférence internationale sur la technologie du biodigesteur qui a institutionnalisée par la Déclaration de Ouagadougou.
Article rédigé par S. Samiratou ROMBA